Page 16 - Exposition sur le Maréchal FOCH et le valeureux corps des Sous-Officiers
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l’armée. À ce poste, il modernise aussi la police, et crée les « Brigades du Tigre ». Ce sont des
        unités régionales spécialisées dans la lutte contre le crime. Il dote les policiers d’automobiles et
        d’armes de poing plus efficaces. Il se surnomme lui-même « Premier Flic de France ».
            En août 1914, alors que la guerre éclate, Clémenceau critique dans son journal « L’homme
        libre » les dirigeants civils et les généraux. Victime de la censure en septembre 1914, il publie
        un nouveau journal : « L’homme enchaîné ». Il n’est pas dans l’esprit de l’Union Sacrée. En 1915,
        Clémenceau est nommé président de la commission des armées au Sénat.


            … qUi s’Unissent poUr la victoire
            Le 16 novembre 1917, Georges Clémenceau est nommé à la présidence du conseil par
        le président Poincaré, alors que Foch est depuis le mois de mai, chef d’État-major du général
        Pétain. Clémenceau est choisi, en pleine angoisse nationale, car il est favorable à une victoire
                                    er
        militaire non négociée avec Charles I  d’Autriche.
        Il devient en même temps ministre de la Guerre.
             Il rend hommage aux poilus du front et
        de l’arrière. Il se rend dans les tranchées, protégé
        d’un simple chapeau et va à la rencontre des
        combattants, qui en retour le surnomment « Le
        Vieux ». En mars 1918, une dernière offensive
        allemande menace le pays. Clémenceau souhaite
        transférer le gouvernement à Bordeaux, mais
        Poincaré refuse. Clémenceau se tourne vers le
        général Foch et le choisit comme généralissime
        des troupes interalliées. Grâce à sa volonté   « Clémenceau revenant du Mort-Homme »
        inflexible, il est surnommé : « Père la Victoire ».   septembre 1917 de J;-F. Bouchor. Collection privée
        C’est d’ailleurs lui qui annonce l’armistice à la tribune de la Chambre le 11 novembre 1918. Le
        21 novembre 1918, l’Académie Française élit Clémenceau, à côté du Maréchal Foch ; mais ils
        n’y siégeront pas.
            Dès janvier 1919, ils participent ensemble à la conférence internationale qui réunit à Paris
        les pays vainqueurs. Clémenceau est exigeant pour la préparation des traités et souhaite punir
        l’Allemagne. Il espère d’ailleurs que la France annexera la rive gauche du Rhin. Foch à l’inverse,
        ne signe pas le traité de paix.
            Une certaine admiration réciproque est présente entre ces deux hommes, malgré leurs
        nombreux désaccords et oppositions. Ils sont les acteurs de la paix, en appuyant ensemble sur
        l’importance des dernières offensives alliées. Leurs parcours respectifs font d’eux des protagonistes
        clés dans le dénouement de la Première Guerre mondiale et des pères de la victoire.
            Clémenceau meurt en 1929. Selon ses volontés, ses funérailles sont intimistes. Aucune
        cérémonie nationale n’est organisée en son honneur, a contrario du maréchal Foch. Malgré tout,
        sa mémoire est entretenue grâce à deux musées situés au cœur du bocage vendéen : La Maison
        Clémenceau et le Musée des Deux Victoires.
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